L’utilisation des services de santé maternelle et néo-natale a connu une baisse en ce temps de COVID 19. Face à cela, le Ministère de la Santé et UNFPA, sur financement de la firme japonaise TAKEDA, ont formé 150 Relais Communautaires (RECOs) sur les techniques de communication pour le changement de comportement. L’objectif est d’outiller les RECOs pour qu’ils encouragent et accompagnent les femmes en âge de procréer à utiliser les services de santé de la reproduction dans les structures sanitaires en ce temps de COVID 19.
En Guinée, de nombreux centres de santé rapportent une baisse de la fréquentation par les femmes et les filles pour les soins essentiels de santé de la reproduction, que ce soit en matière de services prénatals, d’accouchement sécurisé ou de planification familiale. Une situation qui prévaut depuis le début de la COVID 19 dans le pays. Selon les données extraites du DHIS2, pour la ville de Conakry, le nombre de femmes ayant effectuées la première consultation prénatale (CPN), au premier semestre de 2020, est réduit de 7%. De même, les accouchements assistés par un personnel qualifié au centre de santé et à l’hôpital, ont marqué une baisse de 11% dans la même période.
Une situation qui a conduit les autorités sanitaires à trouver des solutions pour promouvoir la santé de la reproduction et aider les femmes à utiliser les services dont elles ont besoin dans les structures sanitaires sans être contaminées par la COVID 19. « En fait, les femmes souvent ont peur et pensent qu’elles pourraient être contaminées par la COVID en allant dans la structure sanitaire » indique le Dr Apollinaire Délamou de l’UNFPA. « Nous investissons en vous en termes de renforcement de compétence mais en outils de travail pour que vous aidez les femmes à accéder aux soins dont elles ont besoin en matière de santé reproductive » poursuit – il.
Nous sommes à Ratoma, dans les locaux de la Direction de la Santé de la Ville de Conakry. « Un bon animateur doit être accueillant, respectueux et courtois pour convaincre les femmes à écouter et suivre les conseils prodigués sur l’utilisation des services de la santé maternelle » prodigue en terme de conseil un des facilitateurs de l’atelier organisé en faveur des RECOs.
Le travail des RECOs est essentiel en cette période pandémie où les structures de santé sont peu fréquentées, augmentant les risques pour les femmes qui accouchent à la maison ou qui ne se font suivre correctement quand elles sont enceintes.
