Depuis 1990, la mortalité maternelle a chuté de 45 pour cent à travers le monde : une formidable avancée. Mais en dépit de ces progrès, près de 800 femmes meurent encore chaque jour des suites d'une grossesse ou d'un accouchement. Soit environ une femme toutes les deux minutes. Et pour chaque femme qui meurt, 20 ou 30 sont sujettes à des complications obstétricales aux conséquences graves ou durables. La plupart de ces décès et de ces blessures pourraient largement être évités. Sécuriser la maternité constitue un droit humain fondamental et se trouve au cœur du mandat de l'UNFPA. En Guinée, UNFPA avec le gouvernement, des experts en matière de santé et la société civile afin de former des agents sanitaires, d'améliorer la disponibilité des médicaments de base et des services de santé reproductive, de renforcer les systèmes de santé, et de promouvoir des normes internationales en matière de santé maternelle.
Des progrès importants mais insuffisants
La plupart des décès maternels peuvent être évités. Environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020. Près de 95 % des décès maternels, dont la plupart auraient pu être évités, sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire en 2020. La majorité des femmes perdue en raison d'un décès maternel, ont péri suite à une grave hémorragie, une septicémie, une éclampsie, une dystocie ou aux conséquences d'avortements non médicalisés, autant de causes pour lesquelles il existe des interventions très efficaces. Et la tragédie ne s'arrête pas là : Lorsqu'une mère meurt, sa famille se trouve dans une situation de plus grande vulnérabilité, et son bébé est plus susceptible de mourir au cours de ses deux premières années de vie.
Mais des réductions drastiques de la mortalité maternelle sont possibles, et elles sont en train de se produire. Entre 2000 et 2020, le taux de mortalité maternelle (le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes) a baissé d’environ 34 % dans le monde. En Guinée, nous sommes passés de 750 à 550 décès pour 100 milles naissances vivantes entre 2012 et 2018.
Mais il reste beaucoup à faire. Des taux élevés de mortalité maternelle subsistent, notamment au sein de communautés démunies. Sur les centaines de milliers de femmes qui meurent chaque année durant leur grossesse ou lors de l'accouchement, plus de 85 pour cent vivent en Afrique et en Asie du Sud.
La survie des mères constitue un droit de l'homme fondamental, et il s'agit d'une priorité en termes de développement. La Conférence internationale sur la population et le développement et les Objectifs du Millénaire pour le développement fixent un objectif de réduction de 75 pour cent de la mortalité maternelle entre 1990 et 2015. La meilleure façon d'atteindre cet objectif consiste à : garantir à toutes les femmes un accès à la contraception afin d'éviter les grossesses non souhaitées ; fournir à toutes les femmes enceintes des soins professionnels lors de l'accouchement ; et s'assurer que les femmes sujettes à des complications ont accès en temps voulu à des soins obstétriques d'urgence de qualité.
L'UNFPA en mission
Pour l'UNFPA, sécuriser la maternité constitue une priorité absolue. L'UNFPA intervient à tous les niveaux afin d'assurer la promotion de l'accès universel aux droits et soins en matière de santé sexuelle et reproductive, en promouvant notamment des normes internationales en matière de santé maternelle et en fournissant des conseils et un soutien aux systèmes de santé.
Les programmes soutenus par l'UNFPA mettent l'accent sur le développement des capacités en matière de soins maternels, notamment le renforcement des ressources humaines ainsi que des soins obstétriques d'urgence et des nouveau-nés. Parmi ses nombreux programmes, l'UNFPA aide à la formation des sages-femmes, soutient les réseaux de soins obstétriques d'urgence et des nouveau-nés, et fournit des médicaments de base et des services de planification familiale. L'UNFPA favorise également la mise en œuvre de systèmes d'examen et de réponse en matière de décès maternel, qui aident les hauts fonctionnaires à comprendre comment et pourquoi tant de femmes meurent, et comment répondre à ce problème.
L'UNFPA cherche également à sécuriser autant que possible les grossesses et les naissances dans des cadres d'urgence. Et les travaux de l'UNFPA visant à prévenir lafistule attirent l'attention sur les systèmes de santé qui ne réussissent pas à répondre aux besoins des femmes. L'UNFPA soutient également les programmes de réparation de fistules, en doublant le nombre de réparations effectuées entre 2010 et 2013.