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La pandémie de la COVID 19 a fragilisé le système sanitaire en Guinée. Pour éviter que les efforts garantissant les droits et les choix en matière de la santé de reproduction (SR) soient affectés par la COVID 19, le gouvernement a mis en place une politique de continuité des services de la santé. UNFPA soutient cette politique à travers la formation des journalistes et la production de contenus médiatiques qui déconstruisent les rumeurs et la peur sur l’utilisation des services SR en cette période de crise sanitaire.

Garantir l’utilisation des services de la santé sexuelle et reproductive dans le contexte de l’épidémie de la COVID 19, avec zéro risque d’infection pour les clientes, est un défi majeur en Guinée. Ce défi, le gouvernement et ses partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), comptent bien le relever à travers diverses stratégies dont l’implication des médias.

Ainsi, à travers le projet conjoint UNFPA-Takeda, en appui à la continuité des services de santé maternelle et néo-natale, une quinzaine de journalistes, issus des médias de Conakry, ont été formés sur les techniques journalistes en lien avec le journalisme santé. Ces journalistes vont produire et diffuser pendant huit mois, de l’information capable de favoriser l’utilisation des services de santé par les femmes et filles, en luttant contre les fausses informations et rumeurs. L’objectif est de donner aux populations, l’information qui les rassurent sur les mesures prises dans les structures sanitaires pour prévenir la COVID 19 et déconstruire les rumeurs.

« Beaucoup de rumeurs et fausses nouvelles circulent pendant les périodes de crise sanitaire » a déclaré Hadiatou Yaya Sall, journaliste et coordinatrice du Projet Association des Femmes Journalistes de Guinée, pour attirer l’attention des médias sur l’urgence de faire preuve de responsabilité dans les choix des informations à diffuser/publier pendant les crises, comme celle de la COVID 19. « Nous journalistes, avons la responsabilité sociale de rétablir la vérité pour donner aux citoyens la possibilité de faire des choix éclairés sur l’utilisation des services de santé » a – t – elle souligné au terme de la présentation d’un module sur l’utilité de l’information santé traitée avec professionnalisme.

Rétablir la confiance entre les structures de santé et la population à travers l’information est aussi un défi que les médias impliqués dans ce projet devront aussi relever durant cette période de COVID 19. A la question de savoir en quoi les médias peuvent – ils contribuer à améliorer la confiance entre la population et le personnel de santé ? Le Docteur Apollinaire Délamou, Chargé de Programme SR/Fistule à l’UNFPA répond en ces termes : « la population a confiance aux médias et nous devons utiliser cet atout pour diffuser l’information vraie. C’est en cela que les médias peuvent aider à rétablir une relation de confiance avec la population ». Pour le Docteur Ibrahima Fania Camara, du Service de la Promotion de la Santé au Ministère de la Santé, rien ne vaut l’information santé de qualité diffusée auprès des médias. C’est pourquoi, il a déclaré que « durant les prochains mois, les journalistes formés vont produire des émissions interactives, des interviews, des articles, des reportages pour amener les femmes à utiliser les services de santé».

« Grâce aux médias, on peut offrir l’information qui sauve des vies pendant cette période où les structures sanitaires sont peu fréquentées » a déclaré Liliane Haba, journaliste pour un des sites d’information, partenaire au projet.