Au cœur de Kindia, la ville des agrumes, se trouve un centre d’insertion et d’autonomisation des femmes et filles. Porté par l’organisation non gouvernementale la Kanianaise, « ce centre est devenu le refuge pour plusieurs filles et femmes qui avaient perdu à un moment donné de leur vie, tout espoir ». Au-delà d’un simple centre où des femmes et filles apprennent la couture et la mode, ce centre est un lieu de compassion, de solidarité, de partage et d’orientation sur les droits sexuels et reproductifs.
Selon Fanta Sylla, la Présidente de la Kanianaise, au moins une trentaine de filles et femmes sont actuellement en apprentissage dans ce centre d’insertion. A la question de savoir de quoi est faite une journée de travail pour ces élèves dans cette école de seconde chance, Fanta Sylla indique que ‘leur journée est meublée de cours sur les techniques de couture suivi de dialogue sur la santé sexuelle”.
Au nombre d’une trentaine, les filles et femmes qui apprennent dans ce centre sont de tout âge. De la dizaine à la trentaine, ces femmes et filles viennent de milieu très défavorisé “où parfois trouver de quoi manger est difficile” témoigne la formatrice principale du centre d’insertion.
Au cours de sa visite de travail et d’échanges avec les autorités dans la région de Kindia, le Représentant de l’UNFPA a rencontré ce groupe de femmes et filles. En effet, l'UNFPA avait appuyé dans le passé ce centre en matériels de travail afin de renforcer l’autonomisation des apprenants. Dans un dialogue franc, les filles et femmes de ce centre ont partagé leurs défis et l’impact de ce centre dans leur vie. “Avant, je me prostituais, mais quand j’ai découvert ce centre et que j’ai commencé à recevoir les conseils, les informations sur les maladies sexuellement transmissibles, j’ai arrêté de me prostituer” témoigne une jeune de 15 ans. Cette jeune fille de 15 ans devait se prostituer pour trouver de quoi manger. Mais aujourd'hui, elle apprend un métier qui lui permet de se prendre en charge et de faire le choix d’une vie qu’elle aime. Des histoires de vie, semblables à celles - ci, sont courantes avec les filles et femmes qui ont été recueillies dans ce centre d’insertion. Des femmes et filles victimes de toutes formes de violences, et exposées à de graves formes de vulnérabilité.
«Nous essayons de sécher les larmes des filles qui viennent solliciter de l’aide auprès de nous » témoigne Fanta Sylla, Présidente de l’ONG la Kanianaise. Pour aider à renforcer ce genre d’initiative qui donne l’espoire aux plus vulnérables, “UNFPA dans son prochain programme de coopération va aider à développer des partenariats pour construire des initiatives fortes et innovantes” a déclaré le Représentant de L'UNFPA , au cours de sa rencontre d’échange avec ces femmes.