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Nous, participant-e-s du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Mali, du Sénégal, de la Sierra Leone, [et du Liberia] à la Conférence intergénérationnelle des femmes et filles leaders pour la paix et la sécurité au sein de la CEDEAO et du Sahel du 17 au 18 juin 2019 à Conakry à l’initiative du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix et la Sécurité (REFMAP) avec l’appui du Système des Nations Unies et notamment l’UNFPA, ONU Droits de l’homme, l’OIM, le PNUD et la FAO; et de la Représentation de la CEDEAO en Guinée;

 

Réuni-e-s en prélude à la Conférence de Nairobi marquant le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement – CIPD (1994) qui se tiendra du 12 au 14 Novembre 2019 au Kenya, dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte Mondial sur les Migrations (2018) afin d’accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et le respect des droits de l’homme dans l’espace de la CEDEAO et du Sahel ;

 

Après avoir amplement débattu des six thématiques suivantes :

 

1.Rôles des femmes et jeunes dans la réalisation des objectifs de la CIPD

2.Leadership féminin, inclusion financière et autonomisation des femmes

3.Droits de l’homme et stabilité politique

4.Prévention des conflits et extrémisme violent

5.Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières

6.Intégration régionale : Enjeux et Perspectives

 

Sommes résolu-e-s à œuvrer tant individuellement que collectivement et en réseau afin de promouvoir les engagements contenus dans le CIPD et le Pacte Mondial sur les Migrations dans nos pays respectifs et dans l’espace de la CEDEAO et du Sahel.

 

Nous engageons à :

 

  • Promouvoir davantage l’implication des hommes dans les initiatives de changement de comportement (exemple : école des maris, he for she …)
  • Mutualiser et renforcer nos efforts pour l’éradication des pratiques néfastes à la santé de la femme et de la jeune fille en particulier les mutilations génitales féminines et le mariage précoce et forcé
  • Promouvoir des stratégies de renforcement de capacités des femmes et des jeunes à l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication
  • Veiller au respect des engagements et obligations en matière des droits de l’homme pris par les Etats y compris dans les domaines de la santé et de jeunesse (déclaration d’Abuja sur la santé, charte africaine de la jeunesse…).
  • Renforcer et diversifier les sources de financement notamment le partenariat public-privé
  • Encourager la participation politique/accès aux instances de prise de décision des femmes et des jeunes (cadre législatif, stratégie d’accompagnement/financier, renforcement de capacités…)
  • Promouvoir les synergies et la solidarité entre les différentes catégories des femmes et des jeunes y compris celles qui sont dans l’armée.
  • Soutenir la formation de formateurs s'adressant à des catégories sociales et professionnelles dont les activités touchent particulièrement et directement le respect des droits de l’homme, les droits en santé sexuelle reproductive, les VBG et pratiques néfastes.
  • Renforcer les capacités des femmes et jeunes en milieu rural afin qu’ils s’organisent plus en groupements structurés et puissent bien gérer leurs entreprises
  • Mettre en place une plateforme d’information, de partage d’expérience et d’éducation financière au profit des femmes et jeunes en milieu rural
  • Faire un plaidoyer pour l’accès des femmes et des jeunes au crédit
  • Plaider en faveur d’une nouvelle forme d’éducation de bas âge qui va inculquer les mêmes valeurs aux enfants filles et garçons afin qu’ils grandissent avec les mêmes visions du monde, les mêmes aspirations
  • Renforcer les capacités techniques et institutionnelles des femmes, des jeunes ainsi que les organisations de la société civile sur les thématiques des droits de l’homme, des médias et de la médiation culturelle
  • Redéfinir les stratégies de communication adaptées aux réalités des communautés cibles en tenant compte de l’implication des hommes et en outillant les femmes au Leadership et à la prise de parole en public
  • Créer et multiplier des espaces de dialogue intergénérationnel avec les réseaux de femmes et de jeunes au sein de nos communautés et interpays, pour le partage des connaissances des différents pays, l’harmonisation des interventions et la mutualisation des ressources existantes relatives aux droits de l’homme
  • Soutenir l’élaboration, l’adoption, et la mise en application (vulgarisation) des textes de lois relatifs aux droits des femmes aux niveaux national, régional et international
  • Promouvoir le dialogue intergénérationnel et inter confessionnelle, voire intra confessionnelle.
  • Développer des activités d’information, d’éducation et de sensibilisation de tous les segments de la société (lieux de culte, communautés, femmes modératrices de conflits, comités d’alerte …) aux dangers de la radicalisation et de l’extrémisme violent en impliquant les leaders traditionnels et religieux qui sont des modèles
  • Prendre en compte les réalités sociopolitiques, économiques et culturelles des communautés dans l’élaboration des textes de lois,
  • Veiller à l’application et la vulgarisation des textes de lois et accords ratifiés par les Etats ;
  • Mener un plaidoyer au niveau des états pour l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre de la politique migratoire régionale ;
  • Sensibiliser les réseaux de femmes et de jeunes pour une participation active dans le processus de prévention de la migration irrégulière, de la traite des personnes et des pratiques assimilées, ainsi que dans la dénonciation des réseaux de passeurs ;
  • Organiser les outils d’épargne et de crédit des femmes (les tontines communautaires) afin de créer des mécanismes de soutien et de stabilité économique communautaire (fonds de garantie dans les banques au profit des femmes et des jeunes)
  • Développer des initiatives de formation, d’orientation professionnelle et d’insertion  socioéconomique en direction des jeunes et des femmes afin d’accroitre leurs revenus
  • Assurer l’implication effective des femmes et des jeunes dans la sensibilisation sur l’intégration régionale et la prise en charge de l’éducation des enfants par les parents (Surtout les Femmes) ;
  • Mener des actions concrètes et réalistes à l’endroit des citoyens et agents pour l’effectivité de l’intégration Régionale.

Résolvons de promouvoir l’Engagement de Conakry au sein de l’espace CEDEAO et de ses Etats membres, entre les organisations communautaires et de la société civile ainsi qu’au sein des institutions internationales.

 

Résolvons de présenter l’Engagement de Conakry comme une rétribution aux travaux de la Conférence de Nairobi sur les 25 ans du CIPD.

 

 

 

Adopté à Conakry, le 18 juin 2019