Vous êtes ici

En Afrique de l’Ouest et du Centre, les états désirent offrir aux femmes et filles l’accès aux informations fiables, aux structures sanitaires adéquates, aux matériels de protection de leur choix et à des environnements scolaires et familiaux nécessaires à l’hygiène menstruelle. Le sujet était au cœur d’un symposium virtuel du 25 au 27 mai 2021 organisé par UNFPA et UNICEF en collaboration avec UNESCO et sur financement du Fonds MUSKOKA. En Guinée, de nombreuses personnalités y ont pris part dont la Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes.

En ouvrant les travaux de la deuxième session plénière du symposium portant sur « les adolescentes, les adolescents et les jeunes au cœur des programmes de santé et hygiène menstruelles », Assiatou Baldé a insisté sur l’urgence de promouvoir pour les femmes et filles une hygiène menstruelle sensible aux droits humains. « Dans nos sociétés, les tabous ou la méconnaissance de la menstruation sont courants, et empêchent les jeunes filles et les femmes de s’épanouir ; de vivre leurs règles tranquillement » a – t – elle déploré à l’entame de ses propos. « Des recherches formatives ont révélé que subsistent de nombreux obstacles empêchant les filles et les femmes de vivre leur santé et leur hygiène menstruelles dans la dignité et la sécurité » poursuit – elle tout en invitant les décideurs à tous les niveaux et les acteurs qui promeuvent les droits sexuels et reproductifs des femmes et filles à mettre tout en œuvre pour changer cette situation.

En effet, environ 250 millions de filles et de femmes dans le monde ne peuvent s’acheter des protections hygiéniques pendant leur règle. « Quand je vois mes règles, parfois je suis obligée de rester à la maison sans aller à l’école parce que je n’ai pas l’argent pour acheter les serviettes » témoigne Filomaine Haba, jeune collégienne en classe de 8ième année. Plusieurs jeunes filles vivent la même situation que Filomaine et sont obligées de renoncer dans le pire des cas, aux études. Les statistiques indiquent qu’en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel. Par ailleurs, 500 millions de filles et de femmes n’ont pas accès à des infrastructures adéquates pour changer leurs protections hygiéniques. Par exemple, de nombreuses écoles aussi bien du niveau primaire, secondaire et universitaire ne disposent pas de toilettes uniquement pour les filles/femmes.