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Libérer le capital humain des femmes : un levier pour l’égalité de genre

Libérer le capital humain des femmes : un levier pour l’égalité de genre

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Libérer le capital humain des femmes : un levier pour l’égalité de genre

calendar_today 17 Mars 2025

Célébration du 8 Mars
Célébration du 8 Mars

Guinée, Conakry - alors que la réalisation effective de l'agenda 2030 des Nations Unies se heurte à de nombreux défis dans le monde, en Guinée, les femmes et filles estiment qu'il faut davantage “investir dans le capital humain pour briser les barrières”. A l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme, de nombreuses voix ont appelé à faire du developpement du capital humain le coeur d’une société plus égalitaire et équitable à travers un panel de haut niveau. 

En Guinée, les femmes et filles constituent 52% de la population selon le dernier recensement (2014). Bien que leur poids démographique soit important, les femmes et filles demeurent la grande partie de la population qui vit le plus la pauvreté. Elles sont particulièrement touchées par les violences basées sur le genre. Environ 80% des femmes guinéennes ont subi une forme de VBG au cours de leur vie (Rapport Enquête nationale sur les violences basées sur le genre, 2016). 

Face à cette situation, de nombreuses initiatives sont développées dans le pays pour donner aux femmes les mêmes droits que les hommes, notamment dans le secteur de la santé. “Le gouvernement accorde une attention particulière à l'éducation des filles, en raison des blocages culturels qui les désavantagent souvent par rapport aux garçons” a souligné Jean Paul Cedy, Ministre de l'Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation. Par ailleurs, il a noté que “les efforts conjoints ont permis d'atteindre aujourd'hui un taux de scolarisation des filles proche de 97% dans le pays”. Alors que ces chiffres rassurent, l’abandon scolaire constitue une autre barrière pour laquelle les femmes appellent à des “actions urgentes”.

Selon Alpha Bacar BARRY, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation “ les problèmes commencent au niveau du post primaire et secondaire du fait de plusieurs facteurs, des pesanteurs socio économiques, qui font que la jeune fille n’arrive pas à continuer et à un délestage des effectifs qui nous emmène à presque 30% quant elles tapent à la porte des universités et des écoles professionnelles”. Le développement du capital humain chez les femmes et filles ne pourrait être effectif, si ce défi demeure. 

Au-delà d’une éducation équitable et accessible à toutes et tous, le panel a permis de mettre en exergue, l’urgence de renforcer l’accès des femmes et filles aux services de santé de qualité. Ainsi, le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique, M. Oumar Diouhe BAH, a déclaré que “la santé est essentielle pour le développement du capital humain, et sans les femmes, il n'y a pas de vie”. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, “toutes les actions et la politique actuelle du gouvernement visent à garantir l'accès des femmes à des soins de santé de qualité”. 

Prenant part à ce panel au nom du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en Guinée, Francesco Galtieri salué la reconnaissance par le gouvernement guinéen “du capital humain comme un facteur clé du programme SIMANDOU 2040, considéré désormais comme un élément central du potentiel retour sur investissement." Et conclut - il en ces termes: "mon souhait pour chaque femme et chaque fille de Guinée est qu'elle puisse ressentir la liberté de vivre autrement. Cet autrement' représente à la fois un droit et un choix, en se donnant la chance de faire ce qu'elles ont choisi de faire pour réussir mille fois mieux."

En effet, le développement du capital humain passe aussi par la capacité pour les femmes à faire des choix éclairés et librement.