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« Je voudrais qu’aujourd’hui soit le début d’une nouvelle lutte, plus forte avec plus de résultats contre les violences faites aux femmes et aux filles », c’est en ces termes que le Premier Ministre guinéen, Mohamed Béavogui, a clos le bref discours introductif à la lecture de la déclaration du pays pour la tolérance zéro aux violences faites aux femmes et filles, notamment le viol qui de plus en plus de nombreuses femmes et filles dans le pays.

Cette déclaration intervient peu de temps après la dénonciation par voie de presse de plusieurs cas de viol ayant coûté la vie à des jeunes femmes, et des filles mineures en Guinée. A l’issue d’un fort plaidoyer menée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au près du Ministère de la Promotion Féminine et de l’Enfance, auprès des plus hautes autorités du pays, le Président de la transition a instruit au Premier Ministre de rendre publique cette déclaration de tolérance aux violences faites aux femmes et filles.

C’est un engagement fort du gouvernement qui met l’accent selon Mohamed Béavogui, sur l’urgence de « sensibiliser les populations à ne plus garder le silence, punir les coupables selon les dispositions de la loi et prendre en charge les victimes de façon holistique ». En présence de nombreux partenaires au développement dont le système des Nations Unies, les ONG internationales et de près d’une dizaine de Ministres, le Premier Ministre Mohamed Béavogui a sollicité l’appui de tous pour faire de cette tolérance zéro une réalité en Guinée. C’est pourquoi, il a déclaré : « la violence faite à la femme, c’est inhumain, inacceptable. Aidez-nous dans cette lutte et à être un pays exemplaire dans ce combat ».

En réponse, le Système des Nations Unies en Guinée, par la voix de son Coordonnateur Résident, le Dr Vincent Martin, a estimé que « les Nations Unies restent disponibles à travers les agences spécialisées dont UNFPA pour appuyer la lutte contre cette pratique ». Prenant justement la parole en cette occasion solennelle, la Représentante Résidente de UNFPA, Corinne Delphine N’Daw a « rappelé la nécessité d’agir contre ce fléau et d’aller au-delà des promesses et discours afin de protéger les femmes, et filles et garantir leurs droits en tout temps ».

En effet, c’est l’heure de la tolérance zéro, c’est le temps de ne plus accepter l’inacceptable face aux nombreuses violences des droits humains de la femme et de la fille. La déclaration du Président de la République, lue par le Premier Ministre interpelle tous les acteurs à jouer leur rôle. Un accent particulier a été mis sur l’importance de procéder aux jugements de tous les cas de violence faite aux femmes et filles, notamment les cas de viol. Zéro impunité et zéro tolérance face à toutes les formes de violences faites aux femmes et filles seront de rigueur en Guinée, a précisé le Premier Ministre.