La Guinée a confirmé le 14 février 2021, le retour de l’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola. La Guinée connaît ainsi, une nouvelle vague de l’épidémie d’Ebola sur son territoire après celle de 2014. Face à cette crise sanitaire, UNFPA mobilise des ressources pour éviter la rupture des services de santé maternelle dans les zones touchées.
Selon les autorités sanitaires guinéennes, l’épidémie se situe dans le Sud du Pays précisément dans la préfecture de N’zérékoré, sous – préfecture de Gouécké, à environ 1000 kilomètres de Conakry, la capitale guinéenne.
Face à cette résurgence de la maladie à virus Ebola dans le pays, l’ensemble des partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), se mobilise pour porter mains fortes aux autorités en charge de la riposte. C’est dans ce cadre que les experts en charge des questions humanitaires du bureau régional de l’UNFPA et du bureau Guinée mobilisent actuellement d’importantes ressources pour soutenir divers piliers de la riposte dont la continuité des services de santé de la reproduction. Les droits et les choix des femmes sur leur sexualité seront ainsi protégés même en présence d’une épidémie d’Ebola.
« Notre objectif est de sortir d’ici 48 heures des ressources financières et mettre aussi à disposition des compétences et de l’expertise pour aider les femmes et filles en âge de procréer à prévenir l’infection mais surtout à continuer à utiliser les services de santé de la reproduction », a indiqué Mabingué Ngom, Directeur Régional, au cours d’une réunion stratégique de haut niveau avec les experts de UNFPA, engages dans la riposte à Ebola en Guinée.
En effet, dans la région de N’zérékoré, qui compte une population de 1 936 550 personnes dont 484 138 femmes en âge de procréer avec 77 462 grossesse attendues, l’offre de services de santé, notamment ceux relatifs à la santé maternelle, à la planification familiale et à la prise en charge des cas de violences basées sur le genre (VBG) se trouve sérieusement perturbée dû à l’abandon des services par le personnel et la crainte des populations à fréquenter les structures de santé par peur d’être contaminées. On dénombre actuellement 683 femmes enceintes directement exposées à la MVE au niveau de l’épicentre (315 à Gouéké et 368 à Womey) et qui risquent d’abandonner les services CPN. Cette urgence sanitaire intervient donc dans un contexte de faiblesse du système de santé qui ne s’est pas encore relevé des effets des dernières épidémies dont celle en 2014 à Ebola virus et la plus récente à Covid-19, ce qui pourrait compromettre la continuité des soins en particuliers dans le domaine de la santé de la reproduction.