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Les inspections régionales de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables ont mis à profit le mois d’octobre pour organiser une campagne d’information et de sensibilisation contre les mutilations génitales féminines. Dénommée « vacances sans excision », la campagne a été organisé dans les régions de Kindia, Mamou et Labé.

 

Chaque année, UNFPA Guinée appuie l’organisation des campagnes au niveau des régions du pays pour accélérer l’élimination de l’excision, pratique qui touche de nombreuses filles et femmes dans le pays. La pratique perdure dans toutes les régions du pays dont celles touchées par la campagne. Pourtant, l’excision est interdite par la législation guinéenne qui considère que cela constitue une atteinte à la dignité des femmes et filles.

 

A Labé, l’Inspecteur Régional de l’Action Sociale et Promotion Féminine a rappelé les textes de lois interdisant les MGF en Guinée ainsi que les conséquences de cette pratique néfaste sur le développement de la jeune fille.  Elle a invité « les filles leaders, les associations des jeunes et de femmes à s’impliquer activement dans la lutte ». Enfin elle a plaidé auprès des autorités administratives et communales pour l'application de la loi face aux MGF.

 

En effet, la non application de la loi interdisant la pratique constitue un réel frein aux divers efforts de l’Etat, de la société civile, des femmes et filles elles-mêmes et des partenaires au développement. Ainsi une application effective de la loi portant interdiction de l’excision peut garantir l’atteinte de l’objectif zéro cas de mutilation génitale féminine à l’horizon 2030.

 

Par ailleurs, le Chef du sous bureau de UNFPA à Labé a rappelé que « UNFPA vise zéro pratique néfaste à l’égard des femmes partout dans le monde dont en Guinée ». Pour atteindre cet objectif noble, favorable à la promotion des droits des femmes et filles, UNFPA soutient les actions du gouvernement en la matière.

 

Il faut noter que les religieux se sont joints à cette campagne. L’excision étant justifiée souvent comme une pratique recommandée par la religion, les leaders religieux se joignent aux acteurs de la lutte pour rétablir la vérité. Le Représentant des religieux à la cérémonie de lancement de cette campagne à Labé a indiqué que « les MGF relèvent d’une question de jalousie et non religieuse ».

 Il faut noter que dans ces trois régions, UNFPA soutient les plans d’actions des clubs des jeunes leaders pour faire porter la lutte par les filles, qui sont les premières concernées.