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Nous sommes dans la sous-préfecture de Gouécké, épicentre de l’épidémie d’Ebola à N’zérékoré. Nous sommes dans l’une des classes du lycée de Gouécké où dix-neuf (19) relais communautaires reçoivent les premières notions sur la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PEAS) en période de crise.  L’objectif est de les aider à prévenir toutes formes d’abus sexuels dans le cadre du travail des humanitaires en général, de sensibilisation et d’information qu’ils vont faire en direction des femmes et filles en âge de procréer pour l’utilisation des services de santé maternelle et la prévention d’Ebola. 

L’atelier d’une journée portant sur la protection contre l’Exploitation et les Abus sexuels (PEAS) est une initiative des Nations Unies pour prévenir les abus qui pourraient être perpétrés par les humanitaires et leurs partenaires. « Aux Nations Unies, nous avons des normes qui interdisent les abus et l’exploitation sexuelle sur la population », introduit la formatrice dépêchée par la TASK FORCE PEAS des Nations Unies en Guinée dans la zone de l’épidémie. Cette activité est l’une des étapes qui précèdent le déploiement effectif de ces relais communautaires (RECO). A Gouécké, UNFPA à travers ses RECO, va coordonner le travail des partenaires impliqués dans la riposte au niveau de la Mobilisation sociale, l’engagement communautaire, le suivi des contacts de malades d'ebola et la promotion de l’utilisation des services de santé maternelle et néonatale.  « C’est une formation très intéressante et c’est ma première fois d’apprendre que les Nations Unies protègent les communautés contre ce type d’abus. C’est rassurant » témoigne un des RECO. 

« Nos relais communautaires ont pour mission principale d’informer les femmes et filles pour qu’elles utilisent les services de santé maternelle d’abord » a  indiqué le Dr Lamine Kissi Keita, Responsable du bureau de l’UNFPA dans la région de N’zérékoré. « Mais au-delà, ces relais communautaires vont aussi sensibiliser et encourager les communautés à se protéger contre Ebola et aller dans la structure de santé quand elles ressentent des signes de la maladie à virus Ebola, ils vont suivre les contacts, c’est un paquet complet que l’UNFPA met à la disposition de la région pour une réponse efficace prenant en compte les droits des femmes et filles en âge de procréer » a – t – il déclaré au cours d’une réunion portant sur la mission de ces relais communautaires dans la communauté, en présence du Directeur Régional de la Santé de N’zérékoré. 

En effet, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a mis des équipes de la réponse à Ebola, 52 relais communautaires, qui appuient aussi la continuité des services de santé maternelle et néonatale.