Annoncée pour la période du 25 novembre au 13 décembre 2019, la campagne d’offre gratuite des services de planification familiale (PF) de cette année bénéficie en effet d’un soutien de poids. C’est celui d’un groupe de journalistes qui ont pris l’engagement le 19 novembre dernier à Conakry de produire régulièrement des contenus journalistiques de qualité sur la PF durant la période de la campagne.
Ces journalistes viennent de divers médias et sont pour la plupart spécialisés sur le traitement des sujets de santé. Le 19 novembre 2019, ils ont été orientés sur la campagne d’offre gratuite des services de planification familiale qui a démarré le 25 novembre sur l’ensemble du territoire national. Selon le Docteur Ciré Camara, Cheffe de la Division Planification Familiale au Ministère de la santé, la campagne de cette année vise 45 000 femmes dont l’âge se situe entre 15 et 49 ans.
« Nous voulons à travers cette activité, contribuer à l’augmentation de la prévalence contraceptive dans le pays » a t – elle expliqué aux médias.
En effet, le taux de prévalence contraceptive de la Guinée est toujours en dessous de la norme internationale. Elle est estimée aujourd’hui à 10,6% et les besoins non satisfaits en PF restent élevés, 22% selon l’enquête démographique de santé (EDS) de 2018. La campagne devrait en effet contribuer à améliorer les indicateurs du pays et faciliter un meilleur accès des populations notamment les femmes en âge de procréer à l’information sur les méthodes contraceptives modernes et leurs avantages. Cet accès à l’information de qualité passe aussi par les médias. C’est pourquoi, le Ministère de la Santé sur financement du Fonds des Nations Unies pour la Population a réuni ces quelques journalistes de Conakry, qui travaille régulièrement sur les sujets de santé et qui sont motivés à produire des contenus journalistiques sur la planification familiale en général, sur la campagne en particulier, en vue d’atteindre l’objectif visé.
« Je pense que les journalistes ont la responsabilité d’apporter la vérité sur les aspects de la planification familiale où il y a des rumeurs et des fausses informations » a indiqué Harissatou Sow, animatrice d’une émission de santé au cours des échanges.
« Nous sommes prêts à relayer l’information sur la PF tout au long de la campagne et a contribué à déconstruire les rumeurs, mais nous voulons aussi que les experts soient disponibles pour répondre à nos questions » a souligné Maimouna Bangoura, membre de l’Association des Journalistes en Santé de Guinée pour signifier que le partenariat entre médias et prestataires de santé reste un élément déterminant pour relayer des informations vraies et vérifiées sur la PF.
L’orientation de Conakry fut aussi l’occasion d’échanger avec les journalistes sur les techniques de collecte et de diffusion de l’information sur des sujets aussi sensibles que la planification familiale. En raison des préjugés sociaux et des réticences de plusieurs personnes vis-à-vis de l’utilisation des produits contraceptifs modernes, les journalistes ont la responsabilité sociale d’apporter l’information qui peut contribuer à lever les réticences.
Au terme d’une demi-journée de partage et d’échange, les journalistes se sont engagés à assurer la couverture médiatique de la campagne à travers des histoires de vie, des productions de qualité sur le sujet.